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Histoire
Jean-Baptiste Béthune, Architecte
Né en 1821 à Courtrai et mort à Marck-les-Courtrai en 1894. Ses archives se trouvent en ce dernier lieu. Il fait des études de droit, voyage en Grande-Bretagne en 1842-1843 et y rencontre l’architecte anglais Pugin qui l’intéresse à l’architecture néogothique.
En 1851, il fonde la Société Saint Vincent de Paul à Bruges avec Guido Gezelle, puis l’école Saint Luc de Gand en 1863. Il crée la guilde Saint Thomas et Saint Luc pour former des artisans pour l’Eglise.
C’est un esprit religieux, dévoué, aristocrate. On le dit obstiné et même têtu. Il est très lié avec Louis Cloquet, la famille Desclée de Brouwer ; il connaît Anatole de Baudot et de Caulaincourt.
Il ne peut être décrit comme un émule de Viollet le Duc car ses options sont différentes. Pour lui, le gothique va de pair avec le renouveau catholique. Il est également peintre et verrier.
Il est l’auteur à Roubaix du Carmel de l’Epeule et de l’église Saint Joseph. En 1876, est choisi comme directeur des travaux de la basilique de la Treille à Lille. Il dressera aussi les plans de l’Université Catholique de Lille et un nouveau couvent pour les Dames du Sacré-Cœur.
En Belgique, son activité est très importante entre l’école Saint Luc de Tournai, l’église Notre-Dame à Damme-Vive Kapelle, édifiée de 1861 à 1867, et qui offre beaucoup de similitude avec l’église Saint Joseph de Roubaix. Il dresse aussi les plans de l’abbaye de Maredsous, et contribue largement aux plans du béguinage de Sint-Amandsberg près de Gand … ».
« Finalement, le baron Jean Baptiste Béthune fut le principal représentant de la tendance d’inspiration fortement religieuse. A l’exemple de Pugin qu’il connaissait personnellement, il fait de préférence exécuter ses œuvres par une équipe limitée d’artistes qu’il avait lui-même initiés aux techniques médiévales ; il dirigeait aussi personnellement un atelier de verriers. Son œuvre s’apprécie tout particulièrement dans des œuvres d’art total, comme le château Van Caloen à Loppem, photo ci-dessus (1859-1862, en collaboration avec Pugin) le complexe de Vive-Kapelle, photo ci-dessous.
Dans ce dernier cas surtout, il est manifeste qu’il a combiné une conception globale et un type d’église nettement inspirés par Pugin, avec des formes typiques de la construction gothique brugeoise en briques. Comme co-fondateur des écoles Saint Luc, il déterminera, dans une large mesure, le développement ultérieur du néo-gothique ».
Dans « L’art flamand des origines à nos jours », Albin Michel en 1985, P. 505.